"Le fait est, on dirait, que tout ce qu'on peut espérer c'est d'être un peu moins, à la fin, celui qu'on était au commencement." Samuel Beckett
Ces derniers temps, beaucoup d'éudiants etrangers rentrent chez eux, la fin de leur échange, de leur séjour, après un semestre à Taipei, ils mettent un point final à leur aventure... pour ceux qui restent, c'est à peine une virgule, césure à l'hémistiche...
et je suis de ceux qui restent ...sur le carreau, les pieds bien ancrés sur l'île.
alors que les autres disparaissent dans le ventre des avions; nous, on les regarde partir, un peu comme les grains de sable qui filent entre vos orteils au bord de la mer...
ceux qui restent: ceux qui ne se définissent que par opposition à ceux qui partent... les avions s'envolent, ils retrouvent leur pays, leur Europe, leur Amérique, et nous on jette des regards inquiets, faisant de plus en plus vite le tour de ceux qui restent, des survivants.
nous on reste, et toutes nos conversations commencent avec le départ d'un tel, finissent avec le départ d'une telle...
nous on reste et on les imagine, retournés chez eux... nous on reste et entre survivants on se demande de leurs nouvelles. nous on reste, et on n'a pas de nouvelles...
et on ne sait pas toujours si on doit les envier...
Eux partent, abandonnent la vie que nous menont encore...
Il ya eux, il y a nous. séparation toujours réelle mais jamais encore aussi présente. Dés le début, on savait...c'est l'une des premières questions qui viennent quand on fait conanissance: qui restera 6 mois, qui restera un an... depuis le début on sait. mais là on le vit. on se sépare.
Là ils partent, nous on reste, là on se dit au revoir, tout en sachant que ce sont des Adieux... oui, on le sait, on, le déguise plus ou moins mais on le sait tout de même... tous ces gens, je ne les reverrai sans doute jamais. et je n'en éprouverai sans doute jamais le besoin, une fois retournée à mon autre vie, la vie de France. mais ca, c'est dans 6 mois...
alors cette semaine, on dit au revoir, c'est l'occupation de saison, on dit au revoir. de différentes façon, celui qui part décide. il ya ceux qui viennent simplement frapper a votre porte pour une dernière accolade avant de partir pour l'éroport, il y a ceux ui évitennt tout le monde... il y a ceux qui motivent tout le monde pour une dernière sortie... c'est à eux sans doute que l'on doit le plus de bons souvenirs... c'est à eux que lon doit des sorties champagne à volonté, des retours épiques à 6 dans un taxi... c'est à eux aussiq ue l'on doit les photos...
celles ci ont été prises la veille du départ des français... ils s'en vont tous. seuls restent ma coloc et son copain, mais c'est une question de semaines. les autres français, belges ou suisses, club francophones, s'en sont allés...
et d'ici deux semaines je serais la seule francaise de la fac...
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