Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
6 janvier 2008 7 06 /01 /janvier /2008 05:48
"Each has his past shut in him like the leaves of a book known to him by his heart, and his friends can only read the title." 
Virginia Woolf

(Chacun de nous a son passé renfermé an lui comme les pages d'un livre qu'il connait par coeur, mais dont ses amis ne peuvent lire que le titre.)

Je n'écris pas autant sur ce blog que je le pensais en quittant la France. je n'ai ni l'assiduité, ni l'intensité que j'espérais. les projets d'articles trainent dans ma tête, où je les tourne, retourne, détourne jusqu'à les embrouiller totalement, et une fois l'indigestion arrivée, je perds tout intérêt pour le sujet et l'article ne vient jamais à la vie. tout reste dans ma tête en l'air. si seulement ca n'arrivait que pour mon blog...

Mais c'est frustrant parfois, de voir que les mots ne suffisent pas. je pourrais écrire un article par jour, aller jusqu'à vous décrire le moindre détail, vous ne seriez toujours pas là, vous ne sauriez toujours pas. Et c'est étrange de penser que de cette année de ma vie, vous ne saurez jamais vraiment rien. Il parait qu'après un tel voyage, on est frustré au retour parceque les gens qui nous accueillent ne nous posent que quelques questions que l'on trouve sans intérêt, et montrent eux même assez peu d'intérêt, et en plus on se retrouve incapable de répondre à ces questions sans trahir, oublier, tronquer, travestir la réalité de notre voyage.
c'est un peu pareil pour le blog. les mots ne suffisent pas. et puis souvent, je finis par rejoindre Vriginia Woolf qui nous disait, qu'il ne faut pas gacher la beauté des choses en les exprimant...

Je n'écrie pas autant que j'aimerais, ca ne m'empêche pas de penser à vous...
Partager cet article
Repost0

commentaires

Y
j'ai déjà entendu parler de ce sentiment... ne pas trop savoir par où commencer, ne pas trop savoir quoi raconter, se dire que c'est quelque chose que l'on vit, que l'on voit et que l'on ne raconte pas... il y a des gens qui arrivent très bien à surmonter ça (je dis ca comme si c'était une réelle épreuve à surmonter, alors qu'en fait pas vraiment), mais je crois que c'est tout d'abord une question de personnalité : certains en parleront pendant des heures entières de leur année à l'étranger, d'autres resteront un peu plus discrets, ne sachant pas quoi vraiment dire, par quel détail commencer, tout en étant pourtant sûr que c'était une véritable grande expérience... moi, j'ai l'impression de te ressembler sur ce point : les mêmes questions me traverseront l'esprit, les mêmes doutes, les mêmes envies, mais bon, je me dis que les gens à qui l'on va raconter ou non nos aventures nous aiment, et aimeraient participer à notre périple, à notre voyage initiatique, et j'imagine que les questions qu'ils nous poseront, ce sont pour eux une forme de présence auprès de toi, auprès de moi, de chacun de nous, dans nos différentes contrées à tous...<br /> continue quand même d'écrire, ca fait plaisir de lire tes lignes et de savoir comment les choses se passent de ton côté... (et remplis aussi ton espace chamallow et poésir ;))<br /> nous aussi on pense à toi ;)<br /> gros bisouuuuus<br /> JTLG<br /> yaz
Répondre
L
Ayant vécu l'expérience à mon retour des Etats Unis... je t'avouerais que les retours sont difficiles. On a vécu tant de chose mais en même temps si peu à raconter... comment dire, c'est comme si on demandait "alors t'as fait quoi depuis un an?"... "euh... ben beaucoup de chose" c'est difficile de savoir ce qu'il faut raconter, ce qu'il ne faut pas raconter... bref, une bonne raison de voir le retour a la maison comme une perspective bien moins réjouissante!<br /> Gros bissssssssssous<br /> Lu
Répondre
C
ben encore heureux que tu pense à nous!!
Répondre